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Video of the interview that took place during the creative residency of the installation "13 September 1858" in August 2012 at Stereolux, Nantes.

13 Septembre 1858
Installation
Concept, design, music & software development : Laurent La Torpille 2012
Coproduction Stereolux / Le Château des ducs de Bretagne / Festival Scopitone

In the context of the exhibition titled "Hamburg / New York, The Austria, A Disaster in the Atlantic," Nantes artist Laurent La Torpille was commissioned to create a unique piece, anchored in one of the most catastrophic shipwrecks in history.

In their time, a myriad of individuals — writers, painters, journalists — had portrayed this disaster through their own lenses. Following suit, La Torpille, through this digital realization, offers a modern reinterpretation of the event, drawing inspiration from the wealth of historical documents and a standout artwork by Eugène Isabey from 1858: "The Fire of the Austria."

Engaging the viewer's imagination and challenging the concept of uchronia, Laurent La Torpille christens his work with the date of the shipwreck. "September 13, 1958" is a digital piece depicting the Austria frozen in time, as though the shipwreck had never occurred. This installation highlights, in a dreamlike and symbolic manner, the interplay between the viewer's perspective and their understanding of history.

Nestled in the darkness of a confined space, the installation unfolds before the audience as a triptych of three 65-inch inclined screens. With a simple wave of their right hand, spectators can trigger or halt random animations, immersing them within, atop, and around the Austria. Using their left hand, viewers can adjust the scene's perspectives, either across the three screens simultaneously or on each individually. The audience's movements and the variations of this digital work are paired with a real-time generated soundscape.

The experience this installation offers transcends the principles of subjective camera or immersive universe. It reflects on a new form of "digital painting" that interacts in real-time with the spectator's movements, providing a multitude of viewpoints on the depicted subject. Here, in this installation, real-time and frozen time converge.

The exhibition, symbolically opened 154 years after the historic shipwreck, is part of the Scopitone festival, engendering a singular, anachronistic dialogue between heritage, pictorial art, and digital art.

"September 13, 1958" is not, however, a simple replication of a pictorial representation recreated through digital tools. On the contrary, this installation presages a new mode of representation: that of an auto-generated painting, a digital painting.

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Dans le contexte de l'exhibition intitulée "Hambourg / New York, L’ Austria, Un désastre en Atlantique", l'artiste nantais Laurent La Torpille a été sollicité pour élaborer une œuvre unique, basée sur l'un des plus graves naufrages de l'histoire.

À l'époque, nombreux sont ceux qui ont dépeint cette catastrophe selon leur propre perception : écrivains, peintres, journalistes. Reprenant le flambeau, La Torpille offre, par le biais de cette réalisation numérique, une relecture contemporaine de l'événement, s'inspirant de la profusion de documents de l'époque, et d'une œuvre marquante d'Eugène Isabey datée de 1858 : L’incendie de l’Austria.

Faisant appel à la créativité de l'observateur et questionnant la notion d'uchronie, Laurent La  Torpille donne à son travail le nom de la date du naufrage. "13 Septembre 1958" est une œuvre numérique représentant l'Austria figé dans le temps, comme si le naufrage n'avait jamais eu lieu. Cette installation souligne de manière onirique et symbolique l'interaction entre la perspective du public et son interprétation de l'histoire.

Dans l'obscurité d'un espace confiné, l'installation se présente au public sous la forme d'un triptyque de trois écrans inclinés de 65 pouces. D'un simple geste de la main droite, le spectateur déclenche ou arrête des animations aléatoires, l'immergeant dans, sur et autour de l'Austria. En utilisant sa main gauche, le spectateur peut modifier les perspectives de la scène, soit sur les trois écrans simultanément, soit sur chacun d'entre eux individuellement. Les mouvements du spectateur et les variations de cette œuvre numérique sont associés à un environnement sonore généré en temps réel.

L'expérience proposée par cette installation va au-delà des principes de caméra subjective ou d'univers immersif. Il s'agit d'une réflexion sur une nouvelle forme de "peinture numérique" qui interagit en temps réel avec les mouvements du spectateur, offrant une multitude d'angles de vue sur le sujet représenté. Le temps réel et le temps figé convergent ici à travers cette installation.

L'exposition, inaugurée symboliquement 154 ans après le naufrage historique, fait partie du festival Scopitone, créant un dialogue anachronique et unique entre patrimoine, art pictural et art numérique.

"13 septembre 1958" n'est toutefois pas une simple réplique d'une représentation picturale recréée avec des outils numériques. Au contraire, cette installation préfigure un nouveau mode de représentation : celui d'une peinture auto-générée, une peinture numérique.